« Au début nous n´étions qu´une poignée à parler pour beaucoup d´autres »

L`axe gramoven se compose de 22 secteurs répartis sur 1800 km2. Situé à Catia, dans la combative parroisse Sucre de la Municipalité Libertador de Caracas. il compte un total de 9047 logements pour près de 11.972 familles et 50 mille personnes.

Dans l’axe Gramoven se ont organisés 34 Conseils communaux et constitués 29 comités de terres urbaines (C.T.U.). L’organisation continue à progresser. A débuté le processus de transformation intégrale du quartier : le droit à la citoyenneté.

On monte et on descend les “cerros” (collines), leurs escaliers, chemins, allées.. Au fur et à mesure que les plans de la communauté passent de main en main, nous découvrons ses habitants ; peuple qui se déplace à pied, peuple des quartiers de Caracas en plein mouvement de transformation et d´organisation collective, de militance et de travail de base effectué tous les jours dans les quartiers de l’axe 3 de gramoven, pour construire ensemble la Patrie latinoaméricaine.

Une des femmes qui luttent infatigablement a pour nom Angélica Morón (elle assure la liaison entre secteurs de l´axe Gramoven). Elle raconte : « au début nous n´étions qu´une poignée à parler pour beaucoup d´autres, il n´y avait pas encore la volonté politique qu´on observe actuellement ». Mains qui construisent, pieds qui se mobilisent, femmes en lutte pour résoudre le problème principal : le logement.

Sous les gouvernements précédents, les familles confinées, entassées dans des espaces de vie minuscules, du quartier à la rue et de la rue au foyer, ne pouvaient jouir des bénéfices de la citoyenneté. Un des obstacles majeurs qui a surgi au début de notre organisation comme comité de terres et comme conseils communaux, fut que quelques institutions de l’État nous disaient : « nous ne pouvons aller dans vos quartiers, ils sont à haut risque ». Nous nous demandions : “comment atteindre des niveaux d’organisation pour qu’il existe réellement une réponse collective ?” Nous nous sommes rendus compte que c´était en nous mobilisant et en travaillant en parallèle, c’est pourquoi nous avons constitué dix équipes de travail : celle des microzonifications, de l’eau, du logement, des projets socioproductifs, des communications, de la santé, du développement humain, de l´éducation et de la culture, de l´alimentation, de l´égalité de genre, de l’évaluation et du suivi, tout ceci pour le réseau des 34 Conseils communaux déjà existants. Nous avons ensuite effectué les inspections, les suivis, les visites maison par maison, les ateliers de formation politique, les relevés sur carte, entre autres.

Dans les quartiers Federico Quiróz et La Cubana, dés l´aube nous menons les inspections parcelle par parcelle, pour détecter les logements qui n’ont pas encore été recensés comme étant á haut risque. En reportant les zones délimitées par les comités de terres eux- mêmes avec l’appui de l’Institut Municipal de Gestion des Risques et des catastrophes (IMGRAD), on dresse la carte des zones vulnérables pour l’ensemble des Conseils communaux et pour le plan “Caracas socialiste”, en remontant tout l’axe 3 du secteur depuis le début de 2009.

Dans une assemblée populaire Angélica Morón déclare : « pour parler de communes nous devons créer les espaces nécessaires et disposer des conditions nécessaires. Il existe des conseils communaux qui vont dépasser leur délai légal sans avoir reçu de financement, mais cela ne nous a pas empeché de nous réunir toutes les semaines ni de formuler une proposition politique. Nous réalisons ce travail pour revendiquer le quartier, pour concrétiser le droit à la citoyenneté et quand notre carte sera couverte en abondance de couleurs, alors nous déciderons : il faut faire ici les escaliers, ici l’écran, et tout ce qui reste à faire.

Source : La Revolución Vive

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